PRIERE D’OUVERTURE
Mon frère, ma sœur, n’aie pas peur
Aujourd’hui, prends cette journée qui commence
Prends cette journée comme tu prendrais un verre d’eau que quelqu’un que tu ne connais pas aurait préparé pour toi, sur la table, pour ton réveil.
Prends cette journée de vie.
Elle est là, devant toi.
Prends-la même si tu ne sais pourquoi on te l’offre.
Prends-la sans te l’expliquer.
Prends-la sans honte.
Prends-la avec reconnaissance.
Elle est là, à ta portée, pour toi.
Elle t’attend.
L’amour de Dieu est venu te l’apporter, sur la pointe des pieds.
L’amour de Dieu te l’a laissée, là, devant toi, pour toi.
Prends-la sans crainte.
Tu ne la prends à personne.
Elle vient de la fontaine de la vie.
L’eau de la fontaine, elle coule pour tous.
L’eau de la fontaine, elle coule pour toi.
L’eau de la fontaine, elle coule pour rien si tu ne la bois pas.
Mon frère, ma sœur, aujourd’hui encore, prends cette gorgée de ta vie, prends-la et dis seulement : Amen et merci
CHANT 21.19 « Seigneur, nous arrivons »
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LOUANGE
Seigneur, nous nous réjouissons au sujet de tous ceux qui s’approchent de Toi
Et nous nous réjouissons de la façon dont tu les accueilles.
Nous nous réjouissons au sujet de ceux qui disent « Je crois », au sujet de ceux qui sont en chemin, au sujet de ceux qui cherchent la lumière.
Et nous nous réjouissons parce que Tu es la lumière, Tu es la vie
Nous nous réjouissons au sujet de ceux qui regardent à ce qu’il y a au-delà de la Loi
Et parce que Tu renouvelles pour nous, ton peuple, les promesses qui ont été données de génération en génération, depuis Moïse, depuis Abraham, depuis Noé.
Nous nous réjouissons d’être une part de ton peuple, ce peuple qui marche, et ne court pas
Nous nous réjouissons de pouvoir marcher avec Celui que Tu es, celui qui n’a nulle part où poser sa tête, celui qui n’est nulle part chez lui, l’homme qui marche
CHANT 56.04 « Pour cet immense bonheur »
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REPENTANCE
Notre Dieu, tu nous dis « choisis la vie »
Mais trop souvent, c’est la mort que nous préférons
Nous oublions l’espérance
Nous croyons à la fatalité
Nous nous habituons à l’obscurité
Chaque fois que nous nous laissons aller à la résignation, c’est la mort que nous choisissons
Chaque fois que nous nous enfermons dans nos habitudes, c’est la mort que nous choisissons
Chaque fois que nous oublions ton Evangile, ta Bonne Nouvelle, c’est la mort que nous choisissons.
Seigneur, que nous nous souvenions que tu nous appelles à la vie
Seigneur, que nous laissions grandir en nous ta vie
CHANT 45.24 « La grâce est joie », strophes 1 et 2
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PARDON – PAROLE DE GRACE
Si parfois nous pouvons avoir le sentiment que Dieu est loin, aujourd’hui, le prophète Esaïe nous le rappelle, comme il le rappelait à Jérusalem :
Notre nom est gravé dans la paume de sa main
Quelles que soient nos errances, nos fautes ou nos chutes,
Notre nom est gravé dans la paume de sa main
Quels que soient les fossés ou les barrières que nous mettons entre Dieu et nous,
Notre nom est gravé dans la paume de sa main
Au-delà de nos peurs, de nos fautes et de nos ténèbres
Notre nom est gravé dans la paume de sa main
Tu es aimé de Dieu
CHANT 45.24 « La grâce est joie », strophes 3 et 4
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ILLUMINATION
Seigneur, donne-nous d’être à l’écoute. Mets notre cœur à l’écoute de ta Parole, qui est cette lumière qui file à travers le monde que nous habitons, à travers les yeux de ceux que nous croisons. Seigneur, accorde-nous de reconnaître ta lumière. Donne-nous cette joie-là !
PREDICATION – MESSAGE
« C’est une pesanteur des sociétés marchandes – et toutes les sociétés sont marchandes, toutes ont quelque chose à vendre – que de penser les gens comme des choses, que de distinguer les choses suivant leur rareté, et les hommes suivant leur puissance. Lui, il a ce cœur d’enfant de ne rien savoir des distinctions. Le vertueux et le voyou, le mendiant et le prince, il s’adresse à tous de la même voix limpide, comme s’il n’y avait ni vertueux, ni voyou, ni mendiant, ni prince mais seulement, à chaque fois, deux vivants face à face, et la parole dans le milieu des deux, qui va, qui vient. »
Ces mots de Christian Bobin parlent de Jésus et je les trouve beaux et d’une grande justesse.
En les écoutant, résonnent en moi ce verset de la lettre aux Galates écrite par l’apôtre Paul :
« Il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme ».
Il s’agit du verset 28 du chapitre 3 de cette épître et, pour être juste, je ne veux pas manquer d’ajouter la fin de ce verset « car vous tous, vous êtes un en Jésus-Christ. »
Et j’ajoute encore le verset 29 : « Et si vous appartenez au Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. »
Du côté de la promesse donc, et non sous la Loi ! Ce verset est pour ceux qui ont reçu le baptême du Christ.
Or, je pense que Jésus voit encore plus large que ça : indépendamment même de ce critère, il ne fait pas de différence entre les gens. Il guérit ceux qui sont rejetés, traités en paria mais vient aussi au secours de ceux qui sont puissants, de ceux qui sont riches. Il s’invite chez certains de ceux-ci mais aussi chez d’autres que ceux-ci considèrent pécheurs. Je pense à ce passage rapporté par les trois évangiles synoptiques, ceux de Matthieu, de Marc et de Luc. C’est une lecture nécessairement un peu longue.
LECTURE BIBLIQUE : Luc 8, 40-56
40Au moment où Jésus regagna l’autre rive, la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. 41Un homme appelé Jaïros arriva alors. Il était l’un des dirigeants de la synagogue. Il tomba aux pieds de Jésus et le supplia de venir chez lui, 42parce qu’il avait une fille unique, âgée d’environ douze ans, qui était mourante.
Pendant que Jésus s’y rendait, la foule le pressait de tous côtés. 43Il y avait là une femme qui souffrait de pertes de sang depuis douze ans. Elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait chez les médecins, mais personne n’avait pu la guérir. 44Elle s’approcha de Jésus par-derrière et toucha le bord de son vêtement. Aussitôt, sa perte de sang s’arrêta. 45Jésus demanda : « Qui m’a touché ? » Tous niaient l’avoir fait et Pierre dit : « Maître, la foule t’entoure et te presse de tous côtés. » 46Mais Jésus dit : « Quelqu’un m’a touché, car j’ai senti qu’une force était sortie de moi. » 47La femme vit qu’elle avait été découverte. Elle vint alors, toute tremblante, se jeter aux pieds de Jésus. Elle lui raconta, devant tout le monde, pourquoi elle l’avait touché et comment elle avait été guérie immédiatement. 48Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix. »
49Comme Jésus parlait encore, quelqu’un vient de la maison du dirigeant de la synagogue et dit à celui-ci : « Ta fille est morte. Ne dérange plus le maître. » 50Mais Jésus l’entendit et dit à Jaïros : « N’aie pas peur, crois seulement, et elle sera sauvée. » 51Lorsqu’il fut arrivé à la maison, il ne laissa personne entrer avec lui, sauf Pierre, Jean, Jacques, et le père et la mère de la jeune fille. 52Tous pleuraient et se lamentaient à cause de celle-ci. Alors Jésus dit : « Ne pleurez pas. Elle n’est pas morte, elle dort. » 53Mais ils se moquaient de lui, car ils savaient qu’elle était morte. 54Cependant, Jésus la prit par la main et dit d’une voix forte : « Jeune fille, lève-toi ! » 55Elle revint à la vie et se leva aussitôt. Jésus leur ordonna de lui donner à manger. 56Ses parents furent frappés de stupeur, mais Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce qui s’était passé.
Pourquoi la version de Luc plutôt que celle de Matthieu et de Marc ? Non parce que Luc serait plus près de la vérité.
Grosso modo, la structure du récit est similaire chez les trois. Bien sûr, il y a de l’un à l’autre des nuances. Ce que les trois évangiles racontent, ce sont deux histoires qui se croisent, les histoires de deux personnes qui cherchent le secours de Jésus.
Ce qui relie ces deux histoires, c’est la durée de 12 ans : 12 ans que la femme est atteinte de pertes de sang ; 12 ans est l’âge de l’enfant qui est en train de mourir.
Mais, précisément, l’intérêt de cette double histoire pour nous aujourd’hui, c’est que nous voyons bien que Jésus vient au secours tant de la femme que de l’homme. Or, la femme, parce qu’elle perd du sang, est en situation d’exclusion. En effet, on ne touche pas une femme qui a des pertes de sang, car elle est impure (Lv 15, 25ss).
L’homme, au contraire, est reconnu dans la société : il est nommé, c’est Jaïrus ; et il est un chef de la synagogue. Mais, ce à quoi Jésus regarde pour l’un comme pour l’autre, c’est que chacun s’approche de lui. La femme ne formule aucune demande tandis que Jaïrus, lui, supplie Jésus de venir chez lui.
Or, ce qui compte, c’est que l’un et l’autre s’approchent, c’est que l’un et l’autre, au moment de s’adresser à Jésus, se mettent à genoux. Ce qui compte, aux yeux de Jésus, c’est que tous les deux ont, dans ce moment-là, des gestes d’humilité.
D’après François Bovon, spécialiste de l’évangile selon Luc, cet évangéliste associe toujours le salut à la foi. De fait, à la femme, Jésus dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix »
Je trouve ça d’une grande beauté quand Jésus dit « ta foi t’a sauvée » Et je reçois cette parole pour moi. En effet, j’ai la conviction que ma foi m’a sauvée. Et, quand je prie, c’est avec foi que je le fais ; je me dis que, si le Jésus de la Bible a guéri et sauvé, pourquoi cela ne serait plus vrai aujourd’hui alors qu’Il est le Vivant, Celui qui est mort et qui est ressuscité ?
Si vous saviez combien je désire qu’il soit le secours de ceux autour de moi qui sont au plus mal ! Je sais bien que la prière n’est pas baguette magique mais quand même, puisque j’ai la foi, pourquoi ne répond-il pas à mes demandes ?
Peut-être, me direz-vous, parce que ce que je demande, je ne le demande pas pour moi-même…
Or, ce que demande Jaïrus, il ne le demande pas pour lui-même non plus. (Là, j’entends une petite voix qui me dit « mais c’est tout comme, ça concerne son enfant ! » Et j’ai envie de répondre à cette petite voix : qui te dit que ceux pour qui je prie ne sont pas aussi importants pour moi que sa fille pour son Jaïrus de père ?).
Est-ce que JaÏrus a la foi quand il s’approche de Jésus pour lui demander de … venir chez lui (c’est tout ce qu’il lui demande). A lui, Jésus dit : « N’aie pas peur, crois seulement, et ta fille sera sauvée ». Vraiment, est-il possible de s’approcher du Seigneur et de lui demander quelque chose, sans avoir la foi ? Est-il possible de lui demander quelque chose, du bout des lèvres, sans y croire vraiment, sans vraiment savoir quoi demander, et d’être (quand même) exaucé ?
Tout cela se passe entre Jésus et cette femme et cet homme qui l’un et l’autre se sont approchés de Lui. Tout cela se passe malgré tout. Malgré tous ceux qui sont autour et qui émettent des réserves. A commencer par les disciples. Mais aussi ceux qui sont de la maison de Jaïrus.
C’est pourquoi moi, je continuerai à demander au Seigneur des choses qui paraissent insensées à la plupart d’entre nous. C’est folie pour vous. Mais le Seigneur entend le cœur de nos prières et il voit l’humilité de notre démarche. Il regarde à ça et seulement à ça.
CHANT 36.22 « Seigneur, tu cherches tes enfants », strophes 1, 4, 5
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LITURGIE DE LA CENE
Comme bien des gens, Seigneur, nous allons à toi avec notre faim et notre soif de miracles. Nous avons besoin de preuves irréfutables pour croire. Et toi tu es présent au milieu de nous dans la simplicité de ce pain et de ce vin
Pardonne-nous notre quête de pouvoir et de prodiges.
Pardonne-nous de cultiver une foi égoïste qui nous enferme sur notre propre personne.
Pardonne-nous notre lenteur à comprendre comment nous pouvons laisser place pour accueillir ta vie dans nos vies.
Donne-nous maintenant d’accueillir dans ce repas les signes de ta vie, de ta mort et de ta résurrection.
Donne-nous de comprendre que sur cette table se trouvent une nourriture pour notre foi, une force pour notre amour, une sève pour notre espérance.
Que vienne ton Esprit et que, par ce repas, il convertisse notre regard et notre vie.
Souvenons-nous :
Pendant qu’ils sont à table, Jésus prend du pain, il dit la bénédiction, il le rompt et le leur donne en disant : « Prenez, ceci est mon corps ».
Il prend aussi la coupe et après avoir rendu grâces il la leur donne et ils en boivent tous.
Il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude »
Il ajoute : « En vérité, je vous le dis, je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu »
PRIONS
Nous voici rassemblés dans la mémoire de ton Nom, dans le souvenir de ce que tu as donné pour nous.
C’est ta vie que Tu as donnée, une vie qui est source d’eau vive qui ne tarit pas.
Ce que tu nous as donné, tu l’as donné, non pour que nous le gardions dans des coffres qui rouillent mais pour que nous le partagions.
Car, ce que tu nous as donné, c’est ton Amour : tu nous as aimés le premier.
Nous sommes liés à toi par ce don, ce don merveilleux.
Nous sommes liés à tous ceux, quels qu’ils soient, qui savent que Tu les aimes.
C’est ainsi que Tu formes Ton peuple : Tu fais de nous des frères et des sœurs dans le lien de Ton amour.
Grâces tes soient rendues, Seigneur, car, par l’Amour dont Tu nous aimes, tu nous apprends à élargir l’espace de notre tente, à accueillir tous ceux que Toi tu veux aimer.
Donne-nous à présent de vivre ce repas, cette communion en faisant place à tous ceux que Toi tu aimes.
Chant 46.09, strophes 1, 3, 4
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INVITATION A LA COMMUNION
FRACTION DU PAIN ET ELEVATION DE LA COUPE
COMMUNION
INTERCESSION
Nous portons dans la prière tous ceux qui sont meurtris, dans leur corps ou dans leur âme, tous ceux qu’on a blessés avec des mots ou avec des armes, tous ceux qui ont perdu un membre de leur corps ou de leur famille.
Nous te prions particulièrement pour ceux que nous connaissons et qui ont vécu, ou qui vivent, l’une ou l’autre de ces circonstances.
Nous te prions pour ceux que nous connaissons et qui n’ont rien de vécu de tout cela. Nous voudrions tellement que de telles choses leur soient épargnées.
Permets en tout cas que nous ne provoquions rien de ces meurtrissures, de ces blessures, de ces chagrins, que ce soient dans les corps ou dans les âmes.
Apprends-nous les mots et les gestes qui font du bien.
Nous te confions, Seigneur, ceux qui sont, sans armes, au cœur de combats et qui n’ont comme force que la certitude de ton amour.
SILENCE
Nous te disons maintenant tous ensemble la prière que le Seigneur Jésus-Christ nous a enseignée :
Notre Père…
PRIERE D’ACTION DE GRACE
Merci, Seigneur, pour ce pain et ce vin qui nourrissent notre quête d’une vie en plénitude !
Toi qui te tiens dans la pâte de nos jours et qui sais combien façonner l’humain est un artisanat délicat, apprends-nous les paroles qui vivifient, les regards qui font exister et les gestes qui redonnent confiance !
Tiens-nous à la juste distance les uns des autres, garde-nous de l’indifférence comme de la main-mise, afin qu’à travers nos rencontres, ta promesse passe vers demain, là où tu seras tout en tous !
OFFRANDE
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BENEDICTION
Dans la longueur de son amour, Dieu te précède et t’attend
Dans la largeur de son amour, Dieu t’accompagne
Dans la profondeur de son amour, que Dieu te garde
Dans la hauteur de son amour, que Dieu te bénisse
CHANT 49.64 « Bénis Seigneur cette journée »
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