OUVERTURE

Mets en moi, Seigneur, la joie de te chanter, la joie de te louer !
Mets en moi la joie d’être rassemblé, avec des frères et sœurs en Christ, autour de toi, autour de ta Parole
Donne-moi le goût encore de découvrir ta Bonne Nouvelle, bonne nouvelle pour moi, bonne nouvelle pour ton peuple
Oui, Seigneur, mets-nous au cœur la joie d’écouter ton Évangile, et de l’entendre comme une parole pour notre vie
Mets-nous au cœur la joie d’être réunis en ton Nom, la joie de nous retrouver, la joie de nous accueillir mutuellement
Que ton Esprit descende, Seigneur, pour que ce temps soit pleinement le tien, que tous nos êtres soient complètement tournés vers Dieu et chacun reçoive l’eau vive de l’amitié et l’eau vive de ta Parole pour les jours qui viennent.

Chant psaume 81 « Que nos chants joyeux », strophes 1 et 2
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LOUANGE

Comment ne pas te louer quand nous nous souvenons de tes œuvres merveilleuses…
De ton amour si grand pour nous
Quand nous percevons toute ta tendresse parce que tu nous appelles « mes enfants »
Quand nous nous réjouissons parce que tu nous connais par notre nom
Comment ne pas te louer, Seigneur, quand nous comprenons ne serait-ce qu’un tout petit peu combien tu as donné pour nous
Comment ne pas te louer quand nous comprenons que ce tu veux le plus, c’est que nous soyons un peuple vivant, debout, en marche
Comment ne pas te louer quand nous redécouvrons que c’est pour notre vie que tu nous redis sans cesse « aimez-vous les uns les autres » « comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres

Chant 41.05 « Nos cœurs te chantent »
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REPENTANCE

Nous confessons notre péché
Pardonne-nous, Seigneur, d’être si peu curieux de Toi
Parce que nous prétendons savoir déjà qui Tu es
Pardonne-nous de croire que nous t’avons trouvé alors que ce que tu veux,
c’est que nous continuions à chercher
Pardonne-nous de ne pas savoir que Tu es notre trésor
Et de chercher ailleurs ce que Tu peux nous apporter

Chant 43.10 « Tel que je suis », strophes 1 et 2
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PARDON

Écoutons la parole de grâce
Mon enfant, entends ma voix
Entends l’amour qui sourd dans ma voix
Souviens-toi que ma colère ne dure pas éternellement
Et que, ce que je veux vraiment, c’est que tu sois vivant
Allez, viens, marchons un peu, je serai toujours avec toi

Chant psaume 81 « Que nos chants joyeux », strophes 3 et 4
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ILLUMINATION

Que tout en moi s’ouvre à ta Parole
Que tout en moi s’ouvre à ton Esprit
Comme une fleur éclose à l’heure du soleil
A la fraîcheur du torrent de l’Évangile
Que tout en moi prenne le risque d’un nouveau matin
A l’écoute de ta voix
Sois, Seigneur, ce à quoi je ne m’attends pas mais qui m’ouvre de nouveaux chemins
 
 

LECTURE BIBLIQUE

Évangile selon Matthieu 17, versets 10 à 13

¹⁰Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit venir premièrement? ¹¹Il répondit: Il est vrai qu’Élie doit venir, et rétablir toutes choses. ¹²Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l’homme souffrira de leur part. ¹³Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean-Baptiste.

Chant psaume 81 « Que nos chants joyeux », strophes 5 et 7
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PRÉDICATION

Au cours de l’année qui vient de s’écouler, à l’étude biblique, nous avons découvert ou redécouvert l’histoire d’Élie. Nous avons ouvert la porte de cette histoire en passant par l’étonnant et mystérieux épisode de la Transfiguration. Et je ne suis pas sûre qu’alors nous ayons particulièrement arrêté notre attention sur les quelques versets qui suivent cet épisode, en tout cas, chez Matthieu et chez Marc. Donc, ça reste pour moi une question.
Avec Daniela Touati, la rabbin de la synagogue de Villeurbanne, nous avons constaté qu’il y a une différence sensible entre l’Élie de la tradition et l’Élie biblique. C’est-à-dire que la mémoire qui n’a cessé de se transmettre de générations en générations garde l’image d’un Élie héroïque. Tandis que le récit biblique nous dépeint un Élie fou furieux, qui va jusqu’à donner la mort, dans lequel il nous est bien difficile de nous reconnaître, puisque nous croyons en un Dieu qui veut la vie.
Il y a autre chose : pour le temps de Jésus, ce que les juifs attendent vraiment, c’est le retour d’Élie. D’ailleurs, les évangiles témoignent de ce que, quand ils ont à faire à quelqu’un qui sort de l’ordinaire, certains pensent qu’ils s’agit alors d’Élie. J’en veux pour preuve ce moment où Jésus demande à ses disciples « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Et la réponse est « Pour les uns, Jean le Baptiseur ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes ». J’en veux encore plus preuve ce moment où Jésus dit, au sujet de Jean le Baptiseur, « Et si vous voulez l’admettre, l’Élie qui devait venir, c’est lui ». Nous lisons ces mots dans le chapitre 11 de l’évangile selon Matthieu, dans le moment où Jésus dit « Qu’êtes-vous aller voir au désert ? […] Un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète »
Or, Jésus ne dit pas d’Élie qu’il revient, mais qu’il rétablit tout ». Est-ce qu’il rétablit les cœurs, c’est-à-dire qu’il ramène le cœur des père vers les fils et le cœur des fils vers les pères ? Comme c’est écrit dans le tout dernier verset du livre de Malachie, le tout dernier livre de l’Ancien Testament… Ou bien, est-ce qu’il rétablit, selon Siracide 48, 10, les tribus d’Israël ?
Là où nous aurions tendance à retourner à un Élie du passé, à faire revivre un Élie idéalisé, Jésus nous ramène à un Élie plein d’actualité. Là où nous aurions tendance à distinguer Élie, Jésus repère pour nous ce qui en Élie tisse le fil rouge du prophétisme, jusqu’à Jésus, Jésus inclus. Ce qui inclut aussi Jean le Baptiseur, dont Jésus dit clairement qu’il est plus qu’un prophète. Et cela, nous le savons de Jésus aussi. Or, ne pourrions-nous pas dire la même chose d’Élie, à tout le moins qu’il n’est pas simplement un prophète ? Et ce qui les relie, ce n’est pas un héroïsme, ce n’est pas un statut supérieur, mais, selon ce que dit Jésus, c’est une souffrance, une souffrance commune, une souffrance identique, familière. Bien sûr, nous pourrions nous souvenir que, dans l’histoire d’Élie, il y a ce moment, inoubliable et incompréhensible, où Élie tue (ou fait tuer ) des prophètes de Baal. C’est quand même une différence sensible entre lui et Jésus. Car Jésus ne tue personne. Mais son histoire, l’histoire de la relation de Jésus avec les autres n’est cependant pas exempte de violence. Jésus n’est pas simplement celui qui prend pitié, il est aussi celui qui dit à certains « Hypocrites ! » et à ses disciples qu’ils ne comprennent rien. Tout comme Jean le Baptiseur dit « Vipères, qui vous a appris comment fuir la colère à venir ? ». Oui, j’aime toujours autant que les textes bibliques ne dressent pas des portraits lisses des gens les plus importants. Et j’aime que Jésus retienne ici de l’histoire d’Élie la façon dont il a été traité, maltraité. Il ne le dit pas pour que nous pleurions sur Élie. Il ne le dit pas pour que nous pleurions sur qui que ce soit, mais c’est une nouvelle façon pour Jésus de dire qui il est et d’annoncer que lui aussi il va être maltraité, lui aussi il va souffrir.
Est-il possible que, de nos jours, il y ait encore des prophètes, des prophètes qui ne sont pas simplement des prophètes (oui, j’aime assez qu’avec les textes bibliques, ce ne soit pas simple de mettre les gens dans des cases une bonne fois pour toutes)
Est-il possible qu’aujourd’hui encore, il y ait des prophètes et qu’ils soient maltraités. Peut-être vous dites-vous qu’il y a des maltraitances plus graves, des gens qui souffrent davantage et avec plus d’injustice… Je préfère ne pas hiérarchiser les maltraitances et les souffrances.
Est-il possible qu’aujourd’hui encore, il y ait des prophètes ? Et que nous les maltraitions ?

Chant 53.04 « O Seigneur, dans mon cœur je t’écoute », strophes 1 à 4
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INTERCESSION

Seigneur, il y a tant de choses que nous ne comprenons pas, tant de choses que nous n’acceptons pas, tant de choses que nous ne tolérons pas. Et cela fait si longtemps.
Nous te prions ce matin pour tout ce face à quoi nous nous sentons démunis.
Nous te prions au sujet de tout ce face à quoi il ne nous reste que la colère et la prière.
Nous te prions au sujet de tout ce qui nous semble injuste.
C’est pour des êtres humains que nous te prions. Toi, tu entends la prière que nous disons dans le secret de notre cœur.
Nous te prions pour nos frères et sœurs en Christ, rencontrés ici ou là, avec qui nous avons partagés…
Nous te prions pour ceux que nous aimons, ceux qui comptent pour moi, qu’ils aillent mal ou qu’ils aillent bien
Donne-nous, Seigneur, d’être heureux avec ceux qui sont heureux et tristes, inquiets, en colère avec ceux qui sont tristes, inquiets, en colère
Nous te prions pour le monde dans lequel nous vivons. C’est pour des femmes, des hommes, des enfants que nous te prions. C’est pour des familles, des couples, des isolés, des tribus, des peuples que nous te prions.
Donne-nous, Seigneur, d’être heureux avec ceux qui sont heureux et d’être tristes, en colère, inquiets avec ceux qui sont tristes, en colère, inquiets. Donne-nous d’avoir peur avec ceux qui ont peur
Donne-nous de comprendre ce que ressentent les uns et les autres, nos frères et sœurs en humanité, ceux qui sont au loin et ceux qui sont au près.
Et donne-nous de n’avoir pour seule réponse à toute tristesse, à toute inquiétude, à toute colère que l’amour que tu nous apprends
Non le jugement, mais l’amour

BENEDICTION

 
 
Il y a pour toi un Dieu qui te dit chaque jour « Mon enfant »
Que cela soit pour toi bénédiction
Il y a pour toi le devoir de te souvenir, dans ta tête, dans ton cœur, dans tes tripes que notre Dieu a donné sa vie pour toi
Que cela soit pour toi bénédiction
Il y a pour toi, chaque jour, à vivre ce commandement « comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres »
Souviens-toi que cela est, pour chacun de nous, une bénédiction
Mon frère, ma sœur, chaque jour à nouveau, laisse entrer la bénédiction de notre Seigneur dans ta vie

Chant 62.81 « Que la grâce de Dieu »
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