Prière d’ouverture
Viens, Saint-Esprit, toi que je ne vois pas et qui dessilles les yeux,
que je n’entends pas et qui déplies les oreilles ;
toi dont j’ignore les chemins et qui ouvres nos routes ;
toi que je ne sens pas, et qui es source de tout amour ;
toi dont je ne connais pas encore le visage
et qui, pour chaque être, offres son nom ;
ô viens, Saint-Esprit, souffle de Dieu, grand vent de liberté
Toi qui arrives, chargé de l’effluve des prophètes ou des senteurs des psaumes, imprégné des béatitudes, vivifié de la prière des pauvres ;
toi qui t’es posé sur le Messie
et que le Fils expirant sur la croix a transmis aux hommes ;
ô viens Saint-Esprit, sur toute la face de ce monde.
Chant « Viens Saint-Esprit » (Glorious)
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Louange
Merci, Seigneur, pour tout ce que cette journée contient de promesses, pour tout ce qu’elle contient de rencontres et de moments partagés
Merci pour les paroles échangées, celles que nous n’avons jamais osé dire et celles qui sont ordinaires, les paroles du quotidien
Merci pour les paroles que nous avons oublié de dire et qui, redites, éclosent comme des fleurs du jardin
Merci pour les moments où nous pouvons faire silence parce qu’il n’est pas besoin de parler
Merci, Seigneur, pour les moments de sincérité que nous pouvons vivre
Merci pour les moments où des gens se considéreront d’égal à égal, pour les partages que nous n’imaginons pas quand le loup habitera avec l’agneau (Es 11, 6)
Chant « Bénis Dieu ô mon âme »
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Confession du péché
texte de John Henry Newman
Conduis-moi, douce Lumière, au milieu des ténèbres
Je t’en prie, conduis-moi
La nuit est sombre, et je suis loin de la maison
Je t’en prie, conduis-moi
Veille sur mon chemin.
Je ne demande pas à voir un but lointain : un seul pas me suffit
J’étais autre jadis, et je ne priais pas pour que tu me conduises
J’aimais choisir et voir ma route
Maintenant, je t’en prie, conduis-moi
J’aimais le jour brillant et, malgré mes frayeurs, l’orgueil me gouvernait.
Oublie les jours passés
Parole de pardon
inspirée de John Henry Newman
Sois en assuré : sa bénédiction est sur toi.
La puissance du Seigneur te conduira
par landes et marais,
montagnes et torrents
jusqu’au retour du jour.
La puissance du Seigneur te conduira, parce qu’Il t’aime
Chant « Libres de nos chaînes » – 52/17
écouter et/ou chanter : partition
Confession de foi
Texte de François Clavairoly, adapté. DEFAP Bonne Nouvelle
Je crois en l’Esprit Saint, Souffleur de Dieu, éclaireur de nos vies,
désignant pour chacun la route à suivre, et aussi l’horizon.
Je crois en Jésus-Christ Sauveur, Signature de Dieu,
lisible dans l’Evangile, par ses mots et ses gestes,
et qui atteste, pour toute l’humanité, d’un pardon
et d’une grâce à jamais ineffaçables.
Je crois en Dieu Créateur et Père de tous,
dont le ciel et les étoiles chantent en silence la puissance et la gloire.
Et je crois que l’Eglise sur la terre proclame avec joie l’espérance imprenable du Royaume qui vient.
Qu’elle s’engage à la suite du Christ, par ses mots et ses gestes,
insuffisante et fragile mais solidaire des hommes,
infidèle mais aimée de Dieu,
impardonnable mais pardonnée,
au service d’un monde qui ne l’attend pas,
et de Dieu qui inlassablement la relève et l’attend.
Je crois que Dieu, pour le salut du monde,
ne manque pas de Souffle, Amen.
SILENCE
Prière d’illumination
Père, nous pouvons t’appeler ainsi parce que tu nous as parlé, parce que des croyants nous ont transmis leurs expériences et leurs témoignages. Parfois tu nous parais lointain, silencieux, mais nous avons entendu parler de toi et nous savons que nous sommes importants pour toi. Nous te remercions d’avoir comblé toi-même la distance qui nous sépare de toi, en nous donnant Jésus-Christ. Tu nous l’as dit dans ce livre que nous appelons la Bible. Tu nous invites à redécouvrir le trésor que tu y as mis pour chacun de nous. Fais-nous maintenant cette grâce. Amen.
Lecture biblique
Psaume 103 : « Bénis le Seigneur et n’oublie aucun de ses bienfaits ! »
1De David. Je veux bénir le Seigneur !De tout mon cœur, je veux bénir son nom qui est saint.2Oui, je veux bénir le Seigneur, sans oublier un seul de ses bienfaits. 3C’est lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes maladies, 4qui arrache ta vie à la tombe, qui te comble de tendresse et de bonté. 5Il remplit ta vie de bonheur, il te donne une nouvelle jeunesse, comme un aigle qui prend son envol. 6Le Seigneur intervient pour redresser les torts, il rend justice à tous ceux qu’on opprime. 7Il a fait connaître ses projets à Moïse, ses exploits au peuple d’Israël.8Le Seigneur est plein de tendresse et de bienveillance, il est lent à la colère et d’une immense bonté. 9Il ne fait pas constamment des reproches, il ne garde pas éternellement rancune. 10Il ne nous a pas punis comme nous l’aurions mérité, il ne nous a pas fait payer le prix de nos fautes. 11Sa bonté pour ceux qui reconnaissent son autorité est immense, immense comme le ciel au-dessus de la terre. 12Il met entre nous et nos mauvaises actions autant de distance qu’entre l’est et l’ouest. 13Comme un père est tendre avec ses enfants, le Seigneur est tendre avec ceux qui reconnaissent son autorité. 14Il sait bien, lui, de quoi nous sommes faits : il se souvient que nous sommes poussière. 15La vie de l’être humain fait penser à l’herbe : comme l’herbe des champs, elle commence à fleurir
16mais elle périt dès que passe le vent brûlant, la voilà disparue sans laisser de trace. 17Mais la bonté du Seigneur, pour ceux qui reconnaissent son autorité, dure depuis toujours, et elle durera toujours. Sa justice reste acquise aux enfants de leurs enfants, 18pour ceux qui gardent son alliance et qui se souviennent de mettre en pratique ses exigences. 19Le Seigneur a établi son trône dans les cieux. Il règne sur tout ce qui existe. 20Bénissez le Seigneur, vous ses anges, qui, de toutes vos forces, faites ce qu’il dit et obéissez à sa parole ! 21Bénissez le Seigneur, vous, l’armée de ceux qui le servent, qui accomplissez tout ce qu’il désire ! 22Bénissez le Seigneur, vous tous qu’il a créés, partout où il gouverne ! Et moi aussi, je veux dire : « Béni soit le Seigneur ! »
Aujourd’hui, nous célébrons la vie, la vie que Dieu donne.
Pour ce faire, relire le psaume 103 est particulièrement pertinent.
Or, quand je le relis, j’y entends des échos à ce verset : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.
Dans l’évangile selon Jean, le Seigneur est par excellence celui qui donne la vie. Ainsi lit-on :
- « je suis le pain de vie »
- « celui qui vient à moi n’aura jamais soif »
- Ce n’est pas du mot à mot mais « je suis le berger qui donne la vie en abondance », c’est-à-dire « en surplus », donc… une vie qui déborde
Or, la vie éternelle n’est-elle pas une vie qui déborde, puisque même la mort n’est pas une limite ?
Bon, prolongeons notre lecture jusqu’en Jean 3, verset 17 : « Dieu en effet n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que par Lui le monde soit sauvé »
Avec Dieu, il n’est pas question de jugement (condamnation) mais il est question de justice
Je dis cela tant au sujet du Dieu du Nouveau Testament que celui de l’Ancien Testament. Même si, pour beaucoup, le Dieu de l’Ancien Testament est un Dieu qui se met en colère, qui condamne et qui punit. Pour moi, le Dieu de l’Ancien Testament est un Dieu qui revient de sa colère. C’est un Dieu qui veut pour nous la vie (j’entends résonner « J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance » Deutéronome 30). C’est un Dieu qui prône la justice.
La justice, c’est un fil rouge dans tout l’Ancien Testament !
Eh bien, le Dieu que confesse le psalmiste, ce Dieu fait justice. Pour être « juste », il faut noter qu’il s’agit de dire « Il fait des actes de justice et des jugements pour tous les opprimés ». En réalité donc, la justice ne va pas sans le jugement ; et inversement, le jugement de Dieu ne va pas sans la justice de Dieu. Il faut ajouter aussi que la justice ne va pas sans l’amour. Ecoutez plutôt : « Le Seigneur est compatissant et clément, patient et grand par la fidélité ; il n’accuse pas sans cesse, il ne garde pas rancune pour toujours ; il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous rends pas selon nos fautes ». (Psaume 103, versets 8 à 10)
Or, « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle »
C’est-à-dire : afin que celui qui croit en Lui ne passe pas en jugement mais qu’il soit sauvé.
Le salut, ça passe par l’événement de la crois
Être sauvé, ça passe par le pardon. Le pardon, c’est la plus grande manifestation d’amour
Or, le psalmiste écrit « c’est lui qui pardonne toutes mes fautes ». Et « il arrache ma vie à la tombe »
Donc, je veux remercier Dieu parce qu’Il me donne la vie
La traduction qui nous est la plus connue dit « Bénis Dieu, ô mon âme »
Je ne suis pas très claire avec ce que c’est que l’âme. Le mot hébreu que nous traduisons ici, c’est « nephesh ». Et nous pourrions tout aussi bien traduire par le mot « souffle », ou bien « ma personne », « mon être ». Et là, ça devient plus parlant pour moi. Parler de mon âme, c’est évoquer le plus profond de moi-même. Et alors, je dis « Bénis Dieu, ô mon âme », comme une exhortation à moi-même, parce que j’aurais tendance à oublier de bénir Dieu, à oublier les raisons que j’ai de bénir Dieu, à oublier la vie qu’Il me donne.
A votre avis, est-ce que je crois que cette promesse est seulement pour moi ?
Est-ce que, lorsque je dis « bénis Dieu, ô mon âme », je ne parle que pour moi ?
Bien souvent, dans l’Ancien Testament, quand Dieu parle en disant « tu », c’est à son peuple qu’il s’adresse.
Et si, finalement, David priait non seulement pour lui-même mais aussi pour le peuple dans son ensemble…
Notre « bénis Dieu, ô mon âme » n’est-il pas aussi pour ce peuple de Dieu, en même temps que pour nous-mêmes…
S’il y a là une interpellation à se souvenir de la vie que Dieu donne, une vie qui déborde, cette interpellation est d’abord pour moi mais aussi pour tout le peuple de Dieu auquel je suis fermement attachée, par la volonté du Seigneur.
Que suis-je sans ce peuple de Dieu ?
Que suis-je si ce peuple de Dieu oublie la vie que celui-ci lui donne ?
Chant « A toi la gloire » – 34/18
écouter et/ou chanter : partition
Intercession
Seigneur, nous avons besoin que tu nous donnes de la force, la force d’aller vers les autres et de partager la Bonne Nouvelle.
S’il te plaît, donne-nous le courage de nous tenir dans l’humilité, pour ne pas imposer notre volonté au nom de la tienne
Donne-nous ta puissance, non pour engager un bras de fer, mais pour briser les chaînes de servitude.
Donne-nous ta vigueur, toi qui donnes et redonnes la vie, pour que nous assumions notre faiblesse et notre finitude.
Apprends à tous, croyants et non-croyants, qu’être humain, ce n’est pas être le plus fort, mais c’est être en relation avec les autres, c’est se reconnaître toujours imparfait, inabouti.
Nourris-nous de ton souffle saint
Mets en nous un esprit d’amour, de consolation et de réconciliation, d’ouverture vers les autres
Et fais taire en nous les pensées qui raillent, la vantardise de connaître des choses savantes, de peur que notre orgueil nous paralyse dans notre rencontre avec l’autre.
Nourris-nous de ta Parole
Fais de nous des passeurs de mots
Que, de nos bouches, les paroles que tu nous inspires éclosent comme des fleurs sauvages, qu’elles touchent les gens au-delà des mots.
Nous avons appris la valeur de ton silence
Mais nous savons que c’est en nous disant « je t’aime » que tu nous remets debout
Rappelle-nous qu’autour de nous, il y a des gens qui n’entendent jamais dire qu’on les aime
Et voici comment nous dirons pour conclure ensemble, selon les mots que le Seigneur Jésus-Christ nous a enseignés
Notre Père qui es aux cieux
Que ton Nom soit sanctifié
Que ton Règne vienne
Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire
Au siècle des siècles
Amen
Bénédiction
Que la lumière de Dieu soit sur nous
Que la lumière de Dieu soit en nous
Que la lumière de Dieu soit par nous