PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU
C’est dans l’amour et dans la joie de notre Seigneur, que je vous salue aujourd’hui.
Seigneur, notre Dieu,
Tu as promis
A tous ceux qui viendraient à cause de ton nom,
A cause de Jésus Christ,
Tu as promis d’être avec eux.
Toi qui es au milieu de nous,
Accorde nous de te reconnaître,
De t’écouter et de te chanter notre joie.
Cantique 21-17 « Nous voici rassemblés en ton nom »
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LOUANGE
Louange à toi Seigneur, car le Père que tu nous révèles, c’est le Dieu de la fête…
Le Dieu du pardon, des retours, des retrouvailles et des célébrations…
Il n’est pas ce Dieu que nous imaginons souvent, immobile dans son éternité,
mais Celui qui marche sans cesse vers nous…
Chercheur acharné de tout ce qui s’est éloigné de lui…
Oui, c’est bien nous que tu cherches, Dieu de tendresse,
au creux de nos errances, de nos fuites, de nos détours et de nos dérives.
Tu nous cherches sans attendre que nous revenions.
Et tu continues de nous aimer même si notre cœur est loin de toi.
Nous avons du mal à te prendre au sérieux, Seigneur !
Mais quelle joie d’être retrouvés au fond du «pays lointain»,
et ramenés à l’intimité de la «Maison» ! …
C’est alors que se rallume l’amour dans l’intimité de la rencontre…
C’est alors que la flamme devient feu et efface la nuit…
C’est alors que la fête déborde dans la démesure et la profusion de ta Joie…
Allume en nous, Seigneur, le désir de nous laisser chercher et trouver…
Engouffre-toi par la brèche de ce désir
et fais-nous entrer dans la Joie de ton royaume, déjà présent au milieu de nous.
Amen
Cantique 12-01 « Je louerai l’Eternel »
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LECTURE BIBLIQUE
Marc 6 versets 1 à 6
1Jésus quitte cet endroit et il va à Nazareth, la ville où il a grandi. Ses disciples l’accompagnent. 2Le jour du sabbat, il se met à enseigner dans la maison de prière. Il y a beaucoup de gens. En l’écoutant, ils sont très étonnés et ils disent : « Qui lui a appris tout cela ? Cette sagesse qu’il a reçue, qu’est-ce que c’est ? Et ces miracles qu’il fait, comment les fait-il ? 3Pourtant, c’est bien le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon, et ses sœurs vivent ici chez nous ! » Cela empêche les gens de Nazareth de croire en Jésus. 4Alors Jésus leur dit : « Un prophète est respecté partout, sauf dans sa ville, dans sa famille et dans sa maison. » 5Jésus ne peut faire aucun miracle à Nazareth. Pourtant, il guérit quelques malades en posant les mains sur leur tête. 6Et il s’étonne parce que les gens ne croient pas. Ensuite, Jésus va enseigner dans tous les villages qui sont autour de Nazareth.
Cantique 44-15 « C’est vers toi que je me tourne »
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PREDICATION
Le texte de ce matin se situe entre deux textes importants, du moins c’est mon avis. Il se situe après une série de guérisons dites miraculeuses et apprentissages de Jésus par des paraboles. Le tout se finit par le résurrection de la fille de Jaïrus.
Après le texte de ce matin, Jésus envoie ses disciples par deux pour enseigner à leur tour.
Entre ses deux moments, Jésus retourne chez lui. Peut-être a-t-il besoin de revoir les siens, de revoir les lieux de son enfance,…
La paroisse de Bresse Bugey Dombes a cette particularité de rassembler des personnes d’horizons diverses : des Suisses, des Ardéchois, des Alsaciens, des nordiques, des centre africains… mais aussi des réformés, des luthériens, des baptistes, des méthodistes, des catholiques et je dois en oublier. Nous pouvons nous poser la question de savoir qui sur notre paroisse était un luthéro-réformé originaire de Bresse Bugey Dombes, et je dirai qu’il n’y en a vraiment pas beaucoup. Alors nous pouvons tous comprendre que peut-être en passant pas loin de chez lui, Jésus avait envie, avait besoin de retourner dans le village qui l’a vu grandir, dans la synagogue qu’il a fréquentée petit et où il a sûrement beaucoup reçu.
Comment se passe ce retour ? Le bilan de cette visite ne nous est pas décrit de façon très positive.
Jésus a juste guéri quelques malades en posant les mains sur eux… ça n’est déjà pas si mal, me direz-vous, on s’en contenterait, peut-être. Mais voilà, on nous dit qu’il a guérit… il n’a même pas fait le moindre petit miracle ! Mais après tout, faire ce qui est humainement possible, ce n’est déjà pas mal !
C’est, si l’on veut, le service minimum : un guérisseur compétent. Non, il n’y a aucun miracle.
Mais en fait qu’est-ce qu’un miracle ? Apparemment, une simple guérison ne peut en tenir lieu.
Notre premier réflexe serait de dire qu’un miracle c’est ce qui nous entraîne à croire. Ce qui veut dire que si un miracle avait lieu et que nous en soyons bénéficiaires ou témoins, alors nous croirions. C’est la manière de croire de Thomas. Croire ce qui se voit. Nous dirions alors que le miracle précède la foi.
Mais ce raisonnement ne tient pas ici. Il ne tient pas parce qu’il n’y a ni miracle, ni foi. Il n’y a d’ailleurs pas de miracle, parce qu’il n’y a pas de foi. Nous devons donc dire tout à fait le contraire de ce que nous disions il y a seulement un instant. Nous avons dit : le miracle précède la foi. Nous disons maintenant : la foi précède le miracle. Voilà une phrase étonnante, pour une situation étonnante : Jésus-Christ-Fils-de-Dieu est impuissant parce qu’on ne croit pas en lui. Oui, il n’y a pas de miracle car ses proches n’ont pas foi en lui et ne voit que guérissons là où d’autres aurait vu des miracles.
Jésus de Nazareth retourne à Nazareth. Nul n’est prophète en son pays, dit-on. Et on a parfois raison de le dire.
« Un prophète est respecté partout sauf dans sa ville, dans sa famille et sa maison. », c’est ce que le texte fait dire à Jésus. Mais pourquoi les gens de Nazareth sont-ils empêchés de croire ? Qu’est-ce qui les scandalisent ? Pour répondre à cette question, nous devons nous dire que l’existence d’un groupe social tient au respect de certaines conventions. Ces conventions s’appellent Lois, coutumes, usages. Certaines de ces conventions sont explicites, d’autres implicites. Elles définissent l’espace de cohabitation, ce qui se fait, et ce qui ne se fait pas, ce qui se dit, et ce qui ne se dit pas.
Jésus de Nazareth enseigne soudain ce que nul à Nazareth n’a jamais pensé, ou du moins n’a jamais osé dire. Ce qu’il dit fait scandale, parce que cela remet sans doute en cause un ordre du monde qui convient à tous ceux qui le prônent. Et cela fait d’autant plus scandale que c’est un petit gars du pays qui dit cela, un charpentier, et l’artisan charpentier était sans doute déjà quelqu’un d’installé, de connu, de respecté en ce temps, en ces lieux, quelqu’un qui n’était pas le dernier venu.
Ils sont très étonnés, dans certaines traductions, on dit scandalisés : tu ne devrais jamais dire ça, Jésus, et surtout pas à Nazareth. Tu remets tout en question, et ça ne se fait pas, et ça crée du trouble, et tu devrais prêcher l’ordre et la stabilité, toi qui es fils de Marie, frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon. Pense un peu à tes sœurs ; qui donc en voudra pour femme, si tu fais tellement de scandale ? Aujourd’hui, les choses n’ont pas tellement changé. Nous préférons notre sécurité, notre tranquillité que de faire confiance à un frère en humanité. Tout à l’heure nous avons dit « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Sommes-nous prêts à faire confiance, ou sommes-nous comme les habitants de Nazareth qui ne veulent aucun scandale et qui préfère la pensée unique ?
Le scandale, c’est toujours dire ce qui ne doit pas être dit, faire ce qui ne doit pas être fait. Ne pas respecter, ou mépriser, c’est exiger de l’autre qu’il agisse toujours de manière à éviter d’étonner de choquer de scandaliser ; mépriser l’autre, c’est nier qu’il puisse dire ou faire quoi que ce soit qui étonne, qui interpelle, qui dérange, qui change un tant soit peu la donne ; ne pas respecter quelqu’un, c’est lui faire bien comprendre que quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, cela n’a aucune importance. Ne pas respecter quelqu’un, c’est nier son existence. Et que peut donc pour vous quelqu’un dont vous niez l’existence ? Rien si ce n’est réparer avec compétence, sérieux, la voiture, guérir un malade, jouer le rôle qui lui était distribué dans la société. Il ne fera rien de nouveau, tout restera bien en place. Et pas de miracle, surtout pas de miracle !
Mais pourquoi donc n’y en a-t-il pas ? Il n’y a pas de miracle parce qu’il n’y a pas de foi. Ce que nous avons déjà dit plus haut, la foi précède le miracle. D’une vie dont on a décidé d’avance ce qu’elle doit être, nous ne pouvons rien recevoir que la satisfaction du travail bien fait ou non. Et lorsqu’il est décidé d’avance ce que quelqu’un doit dire ou faire il n’y a rien à recevoir qu’une facture pour une réparation de voiture bien effectuée, et une note d’honoraires pour les soin reçus.
Alors pourquoi les gens de Nazareth ont-ils tellement de mal à croire ?
Tout simplement parce qu’ils le connaissent trop bien. Certains l’ont vu grandir, travailler dans son atelier. D’autres ont joué avec lui. Et on peut comprendre que certains aient envit de lui dire : « tu ne sais pas que ça ne se fait pas de dire ça ? Tu ne sais pas qu’ici, on ne fait pas ça ? »
Ces gens le connaissaient effectivement très bien, mais du coup, ils ont du mal à recevoir Jésus comme étant le Messie.
Pour nous tous, rassemblés ici ce matin, il en est de même. Nous aussi nous le connaissons trop bien et ne nous laissons pas toujours interpeller, nous avons grandi avec l’évangile et ne voyons pas toujours sa nouveauté, ce qu’il peut apporter à chacun de nous. Si pour certains le risque c’est de ne pas assez connaître l’Évangile, de ne jamais rechercher la présence du Christ, pour nous chrétiens, le risque est peut-être de considérer le Christ comme quelqu’un que l’on connaît par cœur, dont on sait par avance ce qu’il va nous dire. Le Christ fait alors partie des meubles, il ne nous dérange plus.
Par contre, si le Christ reste pour nous quelqu’un de présent et d’un peu bizarre, il fera alors faire des miracles incroyables dans notre vie, par la puissance du Dieu vivant.
Le Christ devrait ainsi rester pour nous surprenant, jour après jour. L’Évangile peut encore nous choquer, comme la parole des prophètes choquaient les gens qui réagissaient en les maltraitant.
Laissons-nous surprendre, interpeller par cet étranger que nous connaissons un peu, mais qui a encore beaucoup à nous apporter.
Amen.
Cantique 34-18 « A toi la gloire »
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CONFESSION DE FOI
Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi avec les Diaconesses de Reuilly :
Seigneur, tu m’as toujours donné le pain du lendemain
Et bien que pauvre aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu m’as toujours donné la force du lendemain
Et bien que faible aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu m’as toujours donné la paix du lendemain
Et bien qu’angoissé aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu m’as toujours gardé dans l’épreuve
Et bien que dans l’épreuve aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu m’as toujours tracé la route du lendemain
Et bien qu’elle soit cachée aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu as toujours éclairé mes ténèbres
Et bien que sans lumière aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu m’as toujours parlé quand l’heure était propice
Et malgré ton silence aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu m’as toujours été l’Ami fidèle
Et malgré ceux qui te trahissent aujourd’hui, je crois.
Seigneur, tu as toujours accompli tes promesses
Et malgré ceux qui doutent aujourd’hui, je crois.
Amen.
INTERCESSION
Grâce à son intelligence, l’espèce humaine occupe un rang particulier parmi tout ce qui se meut et respire sur terre.
L’Écriture nous révèle que Dieu lui réserve un rôle particulier dans l’ordre de sa création.
C’est en lui attribuant la responsabilité de la planète que Dieu se révèle aux hommes pour qu’ils la gardent et la fassent prospérer.
Notre prière monte donc vers toi, ô Notre Dieu, pour te demander de nous inspirer afin que nous fassions ce que tu attends de nous.
Depuis bien longtemps, nous n’avons pris aucun conseil auprès de toi et nous n’avons guère réussi dans la gestion des choses de la terre.
C’est vers toi que nous tournons maintenant les regards afin que nous puissions alors au mieux sauvegarder la nature en péril.
Tu as également voulu que chaque être humain découvre un frère à aimer dans tout individu qu’il croise sur son chemin.
Donne-nous maintenant de comprendre toutes les richesses qu’il y a dans le verbe aimer.
Que la domination des uns sur les autres cesse et que les mots de racisme, de guerre et de rivalité soient supprimés de notre vocabulaire.
Que les pays où il fait bon vivre ne soient plus des zones où les plus favorisés se font servir par ceux qui ne le sont pas, bien qu’ils y habitent.
Les plus faibles parmi nous sont les enfants et aussi les femmes et les vieillards, bien sûr… ?
Mets au cœur des hommes la volonté d’agir de telle sorte qu’ils ne soient plus des victimes mais des partenaires dans un monde nouveau où les valeurs de solidarité et de partage seraient la force des nations.
En fait, Seigneur, notre prière consiste tout simplement à te demander de mettre en notre cœur assez de bonne volonté pour que chacun s’efforce d’être, là où il est, celui que tu veux qu’il soit.
(inconnu)
Et comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons :
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas entre en tentation
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne,
la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles.
Amen.
ENVOI ET BENEDICTION
Christ vous précède en Galilée,
au pays des vivants.
Vous le verrez là, vous qui êtes passés de la mort à la vie,
si vous vous aimez les uns les autres comme il vous a aimés.
Que le Tout-Puissant vous bénisse,
Père, Fils et Saint-Esprit.
Cantique 62-72 « Sur le chemin où tu appelles »
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